No pasa nada
No tengas miedo
Yo soy guapo
Y tu la reina
Porque el drama?
Si lo deseas
Piensa como un hombre
E prende fuego
Let the night get high
Todo mundo na montanha russa sentimental
Burilando seu smartphone emocionado
Todo mundo quer viver romance como no cinema
Doce ilusão, vida real e seus problemas
Mas então me diz
Quem vai desistir?
Do amor que existe e quer nos divertir
Todo mundo na montanha russa sentimental
Burilando seu smartphone emocionado
Todo mundo com seu comprimido ansiolítico
Doce ilusão, pra tanta pressão e solitude
Ao te conhecer, desacreditei
como pode uma mulher assim?
Toda solar, me derreteu
Virei água do mar, evaporei
Agora eu sou párticulas de amor
Vento que sopra na crista
Bolha de espuma replica
Onde você estiver, eu estarei
Maresia no ar há te acompanhar
For how long haven’t you been still?
Just breathing like a plant
Listening to your own body
pregnant as silence
the glow of the screens
the future for coming
so radiant, enticing
pushy as a clock
enslaving the time
erasing the doubts
complex machines, complex beings
where are your doubts?
Where’s human time?
Tu n’es plus immobile depuis combien de temps ?
Rien que le souffle d’une herbe
Ton corps que tu écoutes
Et le silence en toi comme un enfant qui nait ?
La lueur des écrans
Ce qui va arriver
Rayonnant et charmeur
Insiste comme un tic-tac
Emprisonne le temps
Efface tous les doutes
Complexe machine
Etre complexe
Où sont tes désarrois
Le temps humain où est il ?
Mariazinha morena clara
Porque não fica só mais um pouquinho?
Mariazinha morena clara
Sempre nas asas desse passarinho
Mariazinha morena clara
Sua covinha mas parece um ninho
Vem que até a Guanabara em forma de baia
Quer rir pra ti
Sei que você vive na praia
mas o sol que abraça só tem no Brasil
a Holanda de Van Persie
com certeza tem um camarrão que é de primeira
a Tailândia pode ser uma beleza
mas vou lhe dizer pra mim já chega
chega, chega, chega….
Escuro, tudo tão escuro
Luzes sem futuro se perdem no bréu
Ela não quis ser a tela do cine privê
Mudo, o cinema mudo
Milhões de segundos de silêncio e céu
Ela não quis ser estrela, barco, vento e tela
Onda se transforma em luz
Camisetas que mudam de cor
Disco vai virar memória
E já tem asfalto que absorve CO2
Pontes são feitas de aço
Como grãos que se transformam em pão
Onda, barco, vento, vela
Alguém assopra ela
ele beija ela
ela beija ele
mas se rolar um clima
ele beija ele
ela beija ela
para eles o amor é livre
ela não é gay
ele não é viado
e não são mais classificados
You, me, us
and our friends
sun, grass, bicycles
and happens
Blind date
Blue eyes
Love can be a trap
Some laughs, sun shines
Love can be a trap
So many things we talked
So many things we saw
But we did not know what to fell
Fireball crossed the sky
As fast as night fell down
The moon appeared, she was a woman
Two ice cubes in a glass
Touch and move apart
In a mating mating dance
The past doesn't say goodbye
The present hasn t been saying see you soon
The future will know what to do
O tempo passa e vem acomodar
toda a idade de um menino que nasceu,
cresceu, viveu com a alma de um velhinho
madrugada vem caminhar
fria e calma, traz o destino
brinda a alma desse teu velho
agora jovem consigo
Recorded at :
Minduca Studio by Bruno Buarque
12 Dolares Studio by Fábio Pinc
Rockit Studio by Estevão Casé
Casa Das Máquinas Studio by Tadeu Mascarenhas e Gilberto Monte
Maravilha 8 Studio By Leo Moreira
Yb Studio by Rica Amabis
Solitário Punk Studio by Seco Bass
Bambini Studio by Caetano Malta
Mixed by Gustavo Lenza at La Nave Studio
Mastered by Felipe Tichauer
At Red Traxx Music Studio
All Songs published by Nø Førmat!
Collage : David Quattrini
Design : Element-S
This album is dedicated to my grandparents and my son.
Thanks to all the great musicians who participated in this album. my fellow musicians, music lovers and friends. Especially Bruno Buarque and Caetano Malta. Fanny Ardant, Féfé, Vincent Ségal, Daniel Haaksman, Oslo Strings, André Bourgeois, Laurent Bizot, Thibaut Mullings, Jérôme Witz, Lewis Robinson, Frédérique Miguel, Clémentine Bunel and all from 2 For The Road.
© 2014 Lucas Mascarenhas Santana
© 2014 No Format!
Son précédent opus, O Deus que devasta mas também cura avait dépassé « sa » planète Brasil et avait conquis nombre d'oreilles curieuses, en Europe. Voici le nouvel opus, Sobre noites e dias , cette fois sur le label hexagonal Nø Førmat!. Non pas son second, mais le sixième. Car Lucas Santtana est un homme aux mille vies (musicales et-pas-que...) et à 43 ans, il n'est vraiment reconnu au Brésil que depuis peu. Depuis que dans le reste du monde, on parle de lui comme la relève d'une musique brésilienne dont les Caetano Veloso, Gilberto Gil, Chico Buarque, héros (pas fatigués) ont atteint un âge « respectable ».
Lucas Santtana, ce sont des cycles, ou plutôt des couleurs : son premier album était percussif, le second, baile funk, le troisième, dub, le quatrième orienté voix et guitare. C'est depuis le cinquième, qui l'a fait connaître en France, qu'il brasse toutes ces influences, et d'autres.
Sobre noites e dias, le nouveau, confirme cette confluence, une palette post-tropicaliste, à la fois roots et urbaine. En somme, un disque au futur antérieur. Petit cousin d'Arto Lindsay, mais de l'autre hémisphère. Car là où Arto le New Yorkais s'est approprié le portugais du Brésil, Lucas apprivoise l'anglais, d'où un bilinguisme qui les sort tous deux des codes. Comme depuis toujours, Lucas compose sa matière, seul ou (parfois) avec complicité de proches, de musiciens qui comme lui échappent aux ornières. Des textes souvent pétris de références féminines, où la poésie fraie avec l'absurde, comme cette Mariazinha Morena Clara : le soleil du Brésil ne vaut pas les crevettes de la Hollande de... Van Persie ! On voit bien là la fibre familiale de son (vrai) oncle Tom Zé. Ses textes en anglais sont plus atmosphériques, comme s'il étirait nonchalamment le temps, à la façon d'un autre cousin des Amérique, Devendra Banhart. Ses digressions foutraques dignes d'un Pierrot descendu de sa lune reçoivent un emballage, voire un canapé, qui vont du quatuor à cordes à la grosse basse dubstep, du trio hautbois-basson-clarinette aux guitares du fleuve Niger. Là, le gaillard, caméléon des six cordes, possède son sujet. Tout comme il maîtrise les machines. D'ailleurs, organique et synthétique créent un paysage à mille facettes.
Hors Brésil, ses compagnons de jeu sont autant de surprises, comme dans Human Time où Fanny Ardant vient pour un final onirique susurrer une équation d'amour, ou bien ce Diary of a bike où Féfé (ex Saïan Supa Crew) passé par São Paulo, a posé ses lyrics « cyclistes » avec un flow pétillant. Autre talent hors Brésil mis à contribution, Vincent Segal, magister de l'archet sur son violoncelle, grand gourmet du Brésil. Et encore le DJ et producteur allemand Daniel Haaksmann.
Parmi les Brésiliens embarqués dans l'aventure, citons notamment ceux qu'on se dispute au Brésil, le fidèle Bruno Buarque (de Barbatuques à Céu), Kiko DiNucci et Thiago França, les trublions de Meta Meta, une disparate association de bienfaiteurs, des artisans du son.
On avait quitté Lucas Santtana contant dans son album précédent sa rupture un jour d'orage de fin du monde. On le retrouve amoureux, à la fois taquin et apaisé, incitant les oreilles curieuses à batifoler. Pas étonnant qu'il soit dans la lignée des ses aînés, Baïanes comme lui, Caetano Veloso et Gilberto Gil (avec qui il a d'ailleurs commencé, il y a plus de quinze ans). Il s'est d'ores et déjà affranchi de ce glorieux mais pesant héritage. Mais, puisqu'on est à Salvador de Bahia, il s'attèle à un frevo rigolo comme on aime les reprendre au Carnaval.
A présent, c'est lui qui bâtit un héritage. Après tout, passé la quarantaine, on peut revendiquer d'être maître à bord, tout en s'affirmant comme une découverte. Il mérite sa place dans le bien nommé label Nø Førmat!. Le premier Brésilien à faire partie de la famille. Bienvenue ! Seja bem vindo !
Rémy Kolpa Kopoul