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Gagner l'argent français

Mamani Keïta

NØF.17 — 2011

Titres Crédits Bio Liens

Production - Nicolas Repac

Executive Production and A&R - Laurent Bizot & Thibaut Mullings


Recorded in March 2010 by Nicolas Repac at home, in May 2010 at Studio Soyuz B by Lucas Chauvière (Flam), and on May 25, 2010 at Studio Moffou (Bamako) by Abou Cissé

Mixed in August 2010 at Studios Ferber by Jean Lamoot (Flam)

Mastered at Sterling Sound by Chris Athens


All songs written by Mamani Keita and composed by Mamani Keita and Nicolas Repac

Published by Nø Førmat!


Gagner l'argent français

Drums - Patrick Goraguer

Djembé, Shaker - Anzoumana Kanté

Bass - Jérôme Goldet

Guitars - Djeli Moussa Kouyaté, Nicolas Repac

N'goni - Moriba Koita

Kamélé N'goni - Harouna Samaké

Backing vocals - Julia Sarr, Mariam Keita, Mamani Keita

Programming, samples - Nicolas Repac


Demissen Koulou

Drums - Patrick Goraguer

Percussion - Anzoumana Kanté

Bass - Jérôme Goldet

Guitar - Djeli Moussa Kouyaté

Kamélé N'goni - Harouna Samaké

Backing vocals - Julia Sarr, Mamani Keita

Programming, samples - Nicolas Repac


Doussou

Rhodes - Patrick Goraguer

Bass - Jérôme Goldet

Guitars - Djeli Moussa Kouyaté, Nicolas Repac

N'goni - Moriba Koita

Calabash - Mamadou Koné aka Prince

Programming, samples - Nicolas Repac


Sinikan

Drums - Patrick Goraguer

Bass - Jérôme Goldet

Guitars - Djeli Moussa Kouyaté, Nicolas Repac

Kamélé N'goni - Harouna Samaké

Backing vocals - Julia Sarr, Mamani Keita

Programming, samples - Nicolas Repac


Nenibali

Drums, Percussions, Rhodes - Patrick Goraguer

Bass - Jérôme Goldet

Guitars - Djeli Moussa Kouyaté, Nicolas Repac

Programming, samples - Nicolas Repac


Massigui

Shaker - Mamani Keita, Patrick Goraguer

Basse - Jérôme Goldet

Acoustic guitar - Djeli Moussa Kouyaté

Whammy guitar - Nicolas Repac

N'goni - Moriba Koita

Flute - Nicolas Repac

Backing vocals - Julia Sarr, Mamani Keita, Nicolas Repac

Programming, samples - Nicolas Repac


Konia Featuring Adama Coulibaly

Drums, Shaker, Woodblock, Rhodes - Patrick Goraguer

Bass - Jérôme Goldet

Guitar - Djeli Moussa Kouyaté

Lead vocals, Kamélé N'goni - Adama Coulibaly

Backing vocals - Julia Sarr, Mamani Keita, Nicolas Repac

Programming, samples - Nicolas Repac


Waleya

Djembé, Congas, Shaker - Patrick Goraguer

Bass - Jérôme Goldet

Guitars - Djeli Moussa Kouyaté

N'goni - Moriba Koita

Backing vocals - Julia Sarr, Mamani Keita, Nicolas Repac

Programming, samples - Nicolas Repac


Includes a sample from Freilach, traditional song arranged and interpreted by Nano Peylet, taken from the album Bratsch, Notes de voyage


Douba

Drums - Patrick Goraguer

Bass - Jérôme Goldet

Guitars - Nicolas Repac

N'goni - Moriba Koita

Backing vocals - Julia Sarr, Mamani Keita, Jérôme Goldet, Adama Yalomba

Programming, samples - Nicolas Repac


Siya

Drums - Patrick Goraguer

Bass - Nicolas Repac

Guitars - Djeli Moussa Kouyaté

N'goni - Moriba Koita

Kamélé N'goni - Adama Coulibaly

Backing vocals - Julia Sarr, Mamani Keita, Nicolas Repac

Programming, samples - Nicolas Repac


Au Mali la tradition interdit à ceux qui portent le nom royal de Keita de chanter ou de jouer d'un instrument. Heureusement, il y a des exceptions.


Mamani Keita en est une qui, d'ancienne chanteuse d'un autre Keita en rupture de caste (Salif), est en passe de devenir l'une des principales ambassadrices de la modernité musicale africaine. Gagner l'Argent Français, son troisième album est le plus rock, le plus électrique à ce jour. Celui où elle prend le plus de risques. Il révèle intégralement une personnalité forte, passionnée, insoumise, une voix rebelle dont la part mandingue se débride au contact d'un univers sonore aussi inventif qu'hétéroclite conçu par Nicolas Repac, guitariste et arrangeur connu pour sa collaboration au long cours avec Arthur H.


Mamani Assitan Keita est née à Bamako. Elle n'a pas connu son père et perdra sa mère à l'âge de 13 ans. Sa grand-mère maternelle, Babinesitan Traoré, qui l'a élevée, fut la première à remarquer ses talents alors que la fillette chantonnait en allant chercher de l'eau au puits. L'aïeule aurait dit alors : « Celle là, elle va faire sa vie dans l'aventure ». Aussitôt Mamani la prend au mot et s'inscrit à la Biennale artistique annuelle où concourent troupes de danse et ensembles musicaux représentant les différents quartiers de la ville. Lauréate du prix de la meilleure soliste de la commune de Bamako, elle est engagée comme choriste au sein du Badema National prestigieuse formation où figure Kassémady Diabaté, voix parmi les plus pures d'Afrique de l'Ouest.


Puis c'est Salif Keita qui la remarque et l'embarque avec lui à Paris à la fin des années 80. Elle a 17 ans, n'a jamais été à l'école, ne parle pas un mot de français. Pendant 7 ans, elle ne dispose d'aucun papier et vit sur le qui vive. Le moindre bruit derrière la porte l'inquiète. De peur d'un contrôle, son coeur s'accélère à chaque coude que fait un couloir du métro. Pourtant l'instinct de survie et l'ambition sont les plus forts. La naissance de sa fille, qu'elle élève seule, ajoute un impératif à la nécessité de s'en sortir. Se faisant elle collabore à plusieurs projets fusionnels dont un avec le groupe Tama (Realworld). Sa rencontre avec le musicien rock Marc Minelli lui fait alors franchir un pas décisif. En sa compagnie, elle enregistre l'album Electro Bamako où, autodidacte transgressive, elle dispose de sa langue maternelle, le bambara, et de son héritage mandingue comme elle l'entend. Aussi ingénue que déterminée, elle se prête sans réticence à l'habillage jazz ou à la mise electro de chansons qui conservent toutefois leur essence africaine.


En 2006 c'est avec la même insouciance, le même culot qu'elle se glisse dans les arrangements sur mesure de Nicolas Repac. Ce sera Yelema, son second disque, le premier pour le label Nø Førmat! où s'interpénètrent instruments traditionnels et programmations. Reflet d'une identité devenue composite, la chanteuse y laisse s'exprimer un coeur de femme africaine, amoureux, en colère, ému par le sort des orphelins, vaillant face à l'adversité. A propos de sa voix, Nicolas Repac dit qu'elle exprime «une douceur taillée dans le roc ». Mais ajoute ignorer toujours si cette voix appartient « à une gamine de 16 ans ou à une femme de 80». Cette ambiguïté, cette dimension à la fois ancestrale et juvénile en fascine plus d'un(e). Comme l'américaine Dee Dee Bridgewater qui l'invite en 2007 à participer à l'album Red Earth (A Malian Journey) puis l'emmène pour une longue tournée mondiale.


Au gré des moments creux de ce périple, Mamani conçoit les chansons de Gagner l'Argent Français, que va finaliser avec elle le guitariste Djeli Moussa Kouyaté. Les titres faisant ensuite l'objet d'un minutieux montage sonore où s'exerce l'imagination poétique de Nicolas Repac. Certains présentent une assise rock (Sinikan, Gagner l'Argent Français) avec tapis de guitares et rythmique binaire. D'autres nous font pénétrer dans la ronde hypnotique du dub (Massigui) ou la percutante paraphrase de l'afro beat (Konia).


Les instruments traditionnels mandingues, -ngoni, kora, monocorde-, viennent à la rencontre de samples et de programmations mondialisées, clarinette klezmer, luth chinois, cordes classiques. Au final ce pourrait être un de ces jardins exotiques où les magnolias font de l'ombre aux fougères, où le cactus emmerde le rhododendron, où la confusion règne. Ce n'est qu'harmonie, respect et aventure avec des perspectives qui se déplacent à mesure que les morceaux progressent, des ponts suspendus qui font passer d'un monde à l'autre sans à coups, de la savane à une merveilleuse brocante de sons, d'un chant de village à une vieille rengaine année 30.


C'est dans cet environnement étonnant, audacieux, libre de toute orthodoxie, mais pourtant très cohérent que Mamani Keita affirme fièrement, farouchement, une indépendance qu'elle a chèrement acquise. Qu'elle parle de sa vie, de ses déboires, de ses victoires, qu'elle distribue les sagesses comme l'aïeule et les romances comme la jeune fille allant cherchant l'eau du puits.


NØF.09 — Yelema

Gagner l'argent français