I grab a hold of a pair of scissors
I take a snip at me - I’m all blue and I am blisters
I..I just might cut enough to..
Fit your mold
I just might bleed enough to
Drown your boat
I’m gonna drown your boat
I’m gonna drown mine too
‘Cause misery loves company
And so I’ll be joining you
I open close like an anemone
I guess it depends on how the tide has blown
This year the water’s been cold again
I shut myself
Wait for the tide to descent
Will you descend?
Make another place your home, your trend
I’ve cut and bruised all I can bend
All I can’t bend..
‘cause I can’t bend you
How the tide has blown
The wind so strong
The waters long to be caressed
And when they are It’s all a mess
They’re a scattered blend
Searching for salvation at the end
Of your shores
I’m on your shores
But I’m not yours…
...
J’attrape une paire de ciseaux
Je commence à me couper – je suis bleus et ampoules
Peut-être que j’arriverai à couper assez
Pour rentrer dans ton moule
Peut-être que je saignerai assez
Pour couler ton bateau
Je coulerai ton bateau
Je coulerai le mien aussi
Parce que la misère aime la compagnie
Je vais te rejoindre
Je m’ouvre et me referme comme une anémone
Je suppose que ça dépend de la force de la marée
Cette année l’eau a été froide, je me ferme en attendant que la marée redescende
Vas-tu descendre?
Rendre un autre lieu ta demeure, ta tendance
Je me suis coupée et blessée autant que je puisse tordre,
Tout ce que je ne peux pas tordre
Car je n’arrive pas à te tordre toi…
Comme la marée est montée
Le vent si fort
Les eaux désirent être caressées
Et quand elles le sont
C’est un désordre
Elles sont un mélange disparate
À la quête du salut vers la fin
De tes côtes
Je suis sur tes côtes
Mais je ne suis pas à toi
sweet anger sweet salvage cast anchor upon my fingers
We’ll travel but linger On thoughts, the coasts of past hopes, eroded with tears, teardrops
We’ll take it slow or to the tempo of the shadows Pretend to be lost in the world of clef notes Me and my boat
You've got no sails You won't give in to the winds As far as eyes can tell You indulge my every whims Soaked in passion
Et dans mes voyages musicaux Je rêve de long en large Enfouie dans mon bateau Accroupie, enivrée entre les cordes de vynile Admirant le beau paysage, le gros paysage Paysage en clé de sol ... Douce colère Doux salut Jette ton encre sur mes doigts On voyagera mais on s’attardera Sur des pensées, les côtes d’anciens espoirs érodés par les larmes On ira lentement ou au tempo des ombres En faisant semblant de se perdre dans le monde des notes à clef Moi et mon bateau Tu n’as pas de voiles Tu ne te laisses pas faire par le vent Autant que je sache, tu combles tous mes caprices Chaque brassée coulée de la passion |
c'est un coup de pied dans le ventre
mes entrailles mécontentes
obligées d'expirer les chagrins qui me hantent
où sont-ils donc passés?
les rires du matin
ils n'étaient pas à vendre
on me les a volés
et si tu me disais
que tu me mentais
je te déchirerai la langue
belle chère
non étrangère
à la déception
... ma chère trahison
... ma chère trahison
de mes larmes à la mer
inbuvables et salées
du désert aux collines,
ces dunes infestées
tu me sèches tout entière
sous un soleil teinté
de jade
l'ennui grise mes membres éparpillés
et si tu me disais
que tu me mentais
je te déchirerai la langue
belle chère
non étrangère
à la déception
... ma chère trahison
... ma chère trahison
What I’d give to be fought for Have you long for more Where’s my Trojan horse I ain’t got no Ulysses I watch the seas Suck the heat out of the breeze If Homer was my homeboy he’d write me fairytales And no more tragedies Euripides and Sappho Easy on the scrolls, you draw your ink upon my soul…. I’m no heaven-beautied Helen Driving nations through hell all for my face And with some grace I hope for space Amongst your heated desires I don’t want no lukewarm lover Want to be smothered Brazing in red heat and fire The others weren’t a chore I see You’d fall for them Why do you stand before me? ... Ce que je paierais pour qu’on se batte pour moi Pour que tu me désires davantage Où est mon cheval de Troie Je n’ai pas d’Ulysse Je guette les océans Et respire la chaleur de la brise Si Homère était mon pote Il m’écrirait des contes de fées et non des tragédies Euripide et Sappho, faites attention à vos parchemins Vous tirez votre encre de mon âme… Je ne suis pas une beauté divine telle Hélène Menant des peuples entiers à vivre un enfer à cause de son visage Mais avec quelque grâce J’espère gagner ma place Auprès de tes chauds désirs Je ne veux pas d’amants mi-chauds Je veux être étouffée Brûlée vive dans la chaleur rouge et le feu Les autres n’étaient pas de lourdes tâches Pourtant tu tombais d‘amour pour eux Pourquoi restes-tu debout devant moi? |
Nou pa gin enyin pou ped
Nou ki reté si loin poblem la
Nou pa gin enyin
Pou ped
Mé sé, mé sé
Sé lam de ancet nou
Se san ki maké nou
Sé istwa ki paga jam répété
Tan kon koudlo
Ou gin chémin pou fèt
Tan kon ti kayou
Ou gin raison fot nan tet
Ou gin tout kalité bagay bo pyew
Sé tan ou activew
Sé tan ou conin sa ou genyen
Sa ou gen
Si ou gin yon grand met
Se li ou ga couté
Si ou pa rinmin ciel la
Se kew pou écouté
Couté bien couté bien
Li pa palé fo
Couté bien li pa crié con l'enmi
...
Nous n’avons rien à perdre
Nous qui restons si loin du problème
Nous n’avons rien à perdre
Mais c’est
C’est l’âme de nos ancêtres
C’est le sang qui nous marque
C’est une histoire qui ne doit pas se répéter
Tel un cours d’eau
Tu as ton chemin à faire
Tel un p’tit caillou
Tu as un esprit têtu
Tu as tout type de trésor à tes pieds
C’est le temps de se mobiliser
C’est le temps que tu saches tout ce que tu possèdes
Tout ce que tu as (à donner)
Si tu as un Dieu
C’est lui que tu devrais écouter
Mais si tu n’adores pas le ciel
C’est ton cœur qu’il faut écouter
Écoute bien, écoute bien, il ne parle pas très fort
Écoute-le bien – il ne crie pas comme l’ennemiDo Do Tipitit manman
DoDoDo Tipitit manman
Si li pa dodo
crab lapwal manjel
Si li pa dodo
cwab lapwal manjel
Manman lap lavé boa rivyé
Papa lap péché crab
Si li pa dodo
cwab lapwal manjel
Si li pa dodo
cwab lapwal manjel
Do Do Tipitit manman
DoDoDo Tipitit manman
Si li pa dodo
crab lapwal manjel
Si li pa dodo
cwab lapwal manjel
You’ve got eyes that could cast the sun and the moon aside
I could look into the light or let your stare burn me down through the night
We play games of unrest and cruel tests
The what ifs that exist in our thoughts are enough to be left
To wander
In flanty banter
I can hear you second guess what you keep to yourself
If you say what you don’t want to say
You know I’ll get up and walk away
Mutual fascination
Sparks of our rocks’ collision
Chemistry of indecision
The mis is spiked
Already poisoned
On the pearl of the ocean
Land of Kiskeya’s milk and honey
Mother sat
dipped me full body
held onto my heel
Mother knew
had the notion
The sea would give me its strength
All around
pouring into me
Dented like coral, dented like coral
With a depth and width so vast
Its armed lagoon could draw you down to its hells
Manman pito sété pouté kitem noyem
Pa gen pi fos sou tè
Pa gen zel ke mandem nan lè
Sé lanmè pouki ou fet yon pitit
Sé lanmè kap bamwen la vi
La vi
On the pearl of the ocean
Land of Kiskeya’s milk and honey
Mother sat dipped me full body held onto my heel
Held me by the heel
For his I fell
She could not swim to fetch me
Held me by the heel
For if by some spell I’d be spoken for, mermaid’s daughter, mermaid bound and sealed, walking toes congealed
Today the tide, like my pride
As it swells, as swells
Immersed in the wind, the kink of my hair, marine coiled flair
Curls of caution, set free, set free, set free
...
Sur la perle de l’océean
Pays du miel et de lait de Kiskeya
Maman s’assied
Me trempe tout le corps
Elle me retient par le talon
Maman le savait
Avait la notion
L’océan me donnerait ses forces
Tout autour
Se versant en moi
Dentelé comme du corail
Avec une étendue et épaisseur si vaste
Que ses lagons armés pourrait te traîner vers leurs enfers
Maman tu aurais du me laisser me noyer
Je n’ai pas la force qu’il faut sur terre
Je n’ai pas les ailes qui me faut dans les airs
C’est pour la mer que tu as fait un enfant
C’est la mer qui me rendra la vie
Sur la perle de l’océan
Pays du miel et de lait de Kiskeya
Maman s’assied
Me trempe tout le corps
Retient mon talon
Elle me retient par le talon car si jamais je tombais
On the pearl of the ocean
Land of Kiskeya’s milk and honey
Mother sat
dipped me full body
held onto my heel
Mother knew
had the notion
The sea would give me its strength
All around
pouring into me
Dented like coral, dented like coral
With a depth and width so vast
Its armed lagoon could draw you down to its hells
Manman pito sété pouté kitem noyem
Pa gen pi fos sou tè
Pa gen zel ke mandem nan lè
Sé lanmè pouki ou fet yon pitit
Sé lanmè kap bamwen la vi
La vi
On the pearl of the ocean
Land of Kiskeya’s milk and honey
Mother sat dipped me full body held onto my heel
Held me by the heel
For his I fell
She could not swim to fetch me
Held me by the heel
For if by some spell I’d be spoken for, mermaid’s daughter, mermaid bound and sealed, walking toes congealed
Today the tide, like my pride
As it swells, as swells
Immersed in the wind, the kink of my hair, marine coiled flair
Curls of caution, set free, set free, set free
____________________
Sur la perle de l’océean
Pays du miel et de lait de Kiskeya
Maman s’assied
Me trempe tout le corps
Elle me retient par le talon
Maman le savait
Avait la notion
L’océan me donnerait ses forces
Tout autour
Se versant en moi
Dentelé comme du corail
Avec une étendue et épaisseur si vaste
Que ses lagons armés pourrait te traîner vers leurs enfers
Maman tu aurais du me laisser me noyer
Je n’ai pas la force qu’il faut sur terre
Je n’ai pas les ailes qui me faut dans les airs
C’est pour la mer que tu as fait un enfant
C’est la mer qui me rendra la vie
Sur la perle de l’océan
Pays du miel et de lait de Kiskeya
Maman s’assied
Me trempe tout le corps
Retient mon talon
Elle me retient par le talon car si jamais je tombais
Elle ne saurait pas nager pour me récupérer
Me retient par le talon
Comme si j’étais, par magie, réclamée, fille de l’eau, sirènes, ligotée et scellée, pieds de marche surgelés
Aujourd’hui, la marée, comme ma fierté
Quand elle gongle, tant qu’elle gongle
Immergée au vent, la crêpure de ma cheveu, flair COILED et marin
Des boucles de précaution mises en liberté
Mises en liberté
Mises en liberté
I wanna be evil, I wanna spit tacks
I wanna be evil, and cheat at jacks
I wanna be wicked, I wanna tell lies
I wanna be mean, and throw mud pies
I want to wake up in the morning
with that dark brown taste
I want to see some dissipation in my face
I wanna be evil, I wanna be mad
But more that that I wanna be bad
I wanna be evil, and trump an ace,
Just to see my partner's face.
I wanna be nasty, I wanna be cruel
I wanna be daring, I wanna shoot pool
And in the theatre
I want to change my seat
Just so I can step on
Everybody's feet
I wanna be evil, I wanna hurt flies
I wanna sing songs like the guy who cries
I wanna be horrid, I wanna drink booze
And whatever I've got I'm eager to lose
I wanna be evil, little evil me
Just as mean and evil as I can be
___________________
Je veux être diabolique, je veux cracher des clous
Je veux être diabolique. Et tricher aux osselets
Je veux être méchante, je veux raconter des mensonges
Je veux être cruelle, et lancer des tartes à la boue
Je veux me réveiller le matin
Avec ce gout brun marron
Je veux voir de l’émiettement sur mon visage
Je veux être diabolique, je veux être folle
Mais plus que ça, je veux être mauvaise
Je veux être diabolique et tromper un ace
Juste pour voir le visage de mon complice
Je veux être désagréable, je veux être cruelle
Je veux être audacieuse, je veux jouer au billard
Et dans le théâtre je veux changer de siège
Juste pour pouvoir marcher sur
Les pieds de tout le monde
Je veux être diabolique, je veux faire mal aux mouches
Je veux chanter des chansons comme le mec qui crie
Je veux être horrible, je veux boire de l’alcool
Et tout de ce que j’ai de précieux, je suis pressé de le perdre
Je veux être diabolique, mauvaise petite moi,
Toute aussi méchante et diabolique que je peux l’être
Executive Producer
And A&R Laurent Bizot
Assisted By Thibaut Mullings
Artwork: Element- S
Engraving: Olivier Gonties
Photo: Jean-Marc Lubrano
Produced By Lisa Patterson And Mélissa Laveaux
Except Dodo Titit, Produced By Majiker,
Akeelah’s Heel, Produced By Mélissa Laveaux,
Needle In The Hay And I Want To Be Evil,
Produced By Lisa Patterson And Bénédicte Schmitt
All Tracks Recorded By Lisa Patterson
At Imaginit Music Studio, Toronto
Except Akeelah’s Heel, Recorded By Bénédicte Schmitt
At Labomatic Studios, Pa R I S ,
And Dodo Titit, Recorded By Majiker In His Studio
Additional recordings on, My Boat By Majiker In His Studio
Additional recordings on Tracks 3,4,6,8,12
Bénédicte Schmitt at Labomatic Studios, Paris
Mix And Additional Production By Bénédicte Schmitt
At Labomatic Studios
Mastering Dominique Blanc-Francard And Bénédicte Schmitt
At Labomatic Studios
All Songs Written And Composed By Mélissa Laveaux
Except Dodo Titit (traditional) ,
Needle In The Hay (Elliott Smith)
And I Want To Be Evil(L.Judson - R.Tyler)
All Songs Published
By No Format! And 3d Family
Except Dodo Titit (Traditional),
Needle In The Hay
And I Want To Be Evil
(Universal Music Publishing)
Scissors
Guitar, Vocals - Mélissa Laveaux
Tabla - Rob Reid
My Boat
Guitar, Vocals - Mélissa Laveaux
Tabla - Rob Reid
Double Bass - Martin Gamet
Chère Trahison
Guitar, Vocals - Mélissa Laveaux
Melodica - Lisa Patterson
Cajon - Rob Reid
Double Bass - Martin Gamet
Ulysses
Guitar, Vocals, Claps, Bell
Mélissa Laveaux
Koudlo
Guitar, Vocals - Mélissa Laveau
Saxophone - Lisa Patterson
Cajon - Rob Reid
Double Bass - Martin Gamet
Shaker - Inor Sotolongo
Dodo Titit
Guitar, Vocals - Mélissa Laveaux
Additional Guitars - Majiker
Background Vocals - Majiker,
Mélissa Laveaux
Needle In The Hay
Guitar, Vocals - Mélissa Laveaux
Double Bass, Claps - Martin Gamet
Drums - Morgan Doctor
Games Of Unrest
Guitar, Vocals - Mélissa Laveaux
Tabla - Rob Reid
Akeelah’s Heel
Guitar, Vocals - Mélissa Laveaux
Percussion - Inor Sotolongo
Double Bass - Martin Gamet
I Want To Be Evil
Ukulélé, Vocals - Mélissa Laveaux
Trumpet - Brownman Aka Nick Ali
Accordion - Ferruccio Sardella
Tambourine - Lisa Patterson
Percussion - Inor Sotolongo
When she lost the cheque that was supposed to pay for her piano lessons, the young Mélissa Laveaux sealed her own fate: she had to teach herself music. By ear, and by reading books. It was a good thing that her mother used to comb her daughter's hair listening to Haitian jazz and songs with a meaningful lyric; it was also good that Melissa's father, himself something of a musician, gave his daughter a second-hand guitar when she was thirteen.
So, Mélissa Laveaux has a style that draws on several cultures? No doubt. How could it be any other way? Mélissa was born in French-speaking Canada (Montreal, 1985), where her parents had recently emigrated from Haiti. She grew up in Ottawa, where most people speak English rather than French, and so she had to get used to a new environment while losing none of her own French-Creole culture.
So many identities quickly made her aware of the shift between her own persona and this new world. Or so she supposed. As an adolescent she used music as a refuge, and spent much of her time making mix-tapes of songs heard on radio, to the despair of her parents who had dreamed of their daughter becoming a doctor. In no particular order, but in a kind of feeding-frenzy, Mélissa discovered independent Canadian folk (Joni Mitchell, Feist), English trip-hop (Martina Topley-Bird), alternative Brazilian music (Adriana Calcanhotto, Os Mutantes), the stars of hip hop and nu-soul (Erikah Badu, Common, The Roots, The Fugees…), the great voices of the Afro-American tradition (Billie Holiday, Nina Simone, Aretha Franklin) and the distant stars of World Music (Rokia Traoré, Lhasa…).
Putting all these influences together in a naive, instinctive blend, and working on her guitar-playing on a daily basis, Mélissa quickly invented a highly rhythmical personal style of accompaniment and began to write her own lyrics and compositions. The result was a resolutely contemporary songwriting style that integrated all her different identities and backgrounds; but instead of putting them on show as a militant gesture she chose a more confidential, intimate way of using them: it was an adventure where words were definitely free.
Music, however, wasn't everything. Like her brothers and sisters, Mélissa wanted to further her studies: her ambition was social work, yet she felt there was an urgent need to express herself artistically. "You can't have one without the other," she says, determinedly. "I need music to live, and I need to live to inspire my music." When she graduated from the University of Ottawa, she had a diploma in Ethics and Society.
At the same time, she was taking part in the "open mike" evenings set up at the campus pub. A young percussionist named Rob Reid spotted her and gave her the encouragement she needed to carry on. After spending the week in college, she and Rob would hit the road at weekends, playing in clubs all over Canada. When she turned 21 Mélissa brought out her own self-produced album on MySpace. At the beginning of 2007, the French label No Format! discovered her in Montreal and they signed a contract. That same year, Mélissa was sponsored by the Lagardère company in France (a "Young Talents" award), and she recorded her first genuine album with the title Camphor & Copper, a record laid on the foundations of her self-produced album two years previously.
Except for Elliott Smith's Needle in the Hay and Eartha Kitt's I Want to be Evil, two masterful reinventions that somehow fix the imaginary boundaries of her music's universe, the repertoire that makes up this album is composed of entirely original works, pieces that combine to reproduce that impressive mixture of maturity and freshness which characterizes all great songwriters. Here Mélissa suddenly liberates all the creative energy accumulated over years of apprenticeship, and it immediately establishes the right tone, with minimalist arrangements that provide a perfect setting for the energy and poetic impact of the songs' lyrics. And above all, there's Mélissa's voice: it unfolds, majestic and fragile, profound and sensual, deliciously young, swirling inside with immediate seduction as if marked by the triple-language that has marked her own life: the rhythmical fluidity of English, the nonchalant syncopation of Creole, and a French harmonic sophistication.
There's no doubt that this is the album with which a young Canadian/Haitian of 23 is going to make a resounding entry into the ranks of the most promising singer-songwriter-performers of our time.