Nostalgie
Habib ne me dis pas que je ne suis plus Sénégalaise
L'enfant du pays
C'est vrai que ça fait longtemps maintenant...
Mais ma famille, mon sang, mes racines sont toujours là-bas
L'enfant du pays
J'ai la nostalgie du Sénégal
Je voudrais voir la Médina, Guediawaye et Grand Dakar
L'Europe isole
Passer ma journée à Sicap et boire du bissap
Mon Woloff n'est plus le même, le Français l'a rendu léger
Il y a rien de mieux qu'une conversation limpide
Très souvent mes pensées vont vers ma famille en Gambie
Je revois Allen Street
J'entends de loin la voix de ma grand-mère qui appelle
Je n'oublie pas la maison de docteur Palmer, à Bakau
Je n'oublie pas
J'ai la nostalgie de la Gambie
On vient de quelque part
Nul ne peut oublier l'endroit d'où il vient, là où il a pris le sein .....
La merveille de la Création
Regarder le coucher du Soleil, que le Ciel est beau !
Marcher main dans la main avec ses enfants
Les pieds nus au bord de la mer
Je suis émerveillée quand je pense aux miracles de la Création
A chaque instant.....
Ce que Dieu a créé est bon
Merci pour la vie
Demain, vendredi, cette femme donnera la vie à un être humain
Une brise légère nous rafraîchit
Et la pluie rend notre champ fertile
Je suis émerveillée quand je pense aux miracles de la Création
A chaque instant...
J'ai observé ce monde
Si tu me demandes comment c'est, là où je vis
Je ne te mentirai pas
Le souci de l'argent et l'hiver sont très réels
Si jamais tu veux venir dans ce pays
Je ne te l'interdirai pas
Ce sont mes longues années ici qui me font te parler
J'ai observé ce monde autour
On méprise celui qui mendie
L'hospitalité se paie
J'ai observé......
Ici personne ne te console, tu es un être transparent
J'ai observé cette personne âgée
Debout dans la rue
De longues semaines, seule
J'ai observé.......
Si tu quittes ta terre pour aller à la conquête d'une autre
Tu peux changer, et tu peux te perdre
Perdre tes racines jusqu'au danger de t'abîmer
La folie
J'ai passé la journée avec quelqu'un
A Campama, l'asile des fous
Le mauvais esprit ressemble à une belle jeune fille
Qu'il ne faut pas courtiser
J'ai passé la journée, là
Au bord de la mer des miracles
Une seule envie me prenait
C'était celle de quitter cet endroit
Emmène-moi
Là où il y a la vraie vie
Montre-moi ces choses qui hantent mes rêves
Emmène-moi
Là où il y a la vraie vie
C'est l'eau du ciel que j'aimerais boire !
Ceci n'est pas une chanson d'amour impossible
Ni une chanson engagée
Aucune ressemblance avec un mbalax des jours de fête
C'est juste une chanson pour que l'on se rapproche de Dieu
La foi est une ferme ressemblance de ce que l'on espère
Une démonstration de celles qu'on ne voit pas
C'est par la foi que l'on a pu fermer la gueule du lion
C'est par la foi que l'on a pu éteindre la force du feu
C'est grâce à la foi que l'on cherche sans cesse la paix avec tous
Ceci est une chanson simple , une chanson
Pleine de souhaits , afin que l'on s'élève , que l'on cherche
Dieu
Impro : mon ami, ma soeur gardons la foi dans toutes les circonstances, les choses de ce monde passeront mais Dieu demeure éternellement.
Berçeuse pour un enfant malade
L'hôpital est devenu ma maison
C'est comme ça, je ne vais plus à l'école
Les médecins ressemblent à mes oncles
Ils sont gentils, ils n'aiment pas que je pleure
Je suis un enfant
Je ne peux pas jouer
Je ne peux pas courir partout
Je manque de force
Ce que je ne peux plus faire
Je le fais dans ma tête
Dans mes rêves, je suis un champion
Le mal que je porte en moi
Ne se guérit pas
On n'a pas trouvé le remède
Je suis un enfant
Je ne peux pas jouer
Je ne peux pas courir partout
Je manque de force
Ce que je ne peux plus faire
Je le fais dans ma tête
Dans mes rêves, je suis un champion
Je ne suis qu'un enfant
La maladie ne m'enlève rien
Je peux encore imaginer, je ne manque pas d'espoir....
À mon fils
Ce matin, de bonne heure, je te rends visite
J'espère que tu as dormi en paix
Ce que je veux te dire a de l'importance
C'est une parole de valeur que je t'adresse, mon fils
( Proverbe)Le baobab est un géant ,il est immense
mais la graine restera toujours sa mère
Je t'ai donné la vie, et de ce fait, je t'aime très fort
On a tous en nous quelque chose à régler
Mais toute compassion vient d'en haut
La vie est très courte, je me demande ainsi pourquoi
Pourquoi on met tellement de temps à se dire qu'on s'aime
( Proverbe)Le baobab est un géant ,il est immense
mais la graine restera toujours sa mère
Je t'ai donné la vie, et de ce fait, je t'aime très fort
Impro : tu n'es pas né par hasard, mon fils, tu n'es pas ici par hasard
Je t'aime et je suis fière de toi, je suis ta mère, je suis ton père
J'ai confiance en toi ...
Ma prière
Tu ne pourras pas vaincre ce qui te ronge
Jusqu'à ce que tu réalises qu'il y a une bataille intérieure
Courage, la vie est faite de ça, rien n'est facile
Maintenant choisis ce qui est bon pour toi
Fais le tri dans tes pensées
La vie est un beau chemin quand on marche avec la foi
Aimer les gens et se faire aimer
C'est du travail
Ecoute ma prière, s'il te plaît écoute ma prière
Tu es précieuse, tu as de la valeur depuis la fondation du monde, aujourd'hui et dans l'éternité
Ma voix est un chant de l'espérance
Ce chant que l'on chante dans la tempête
Prends patience , prie Celui qui détient les clés de la vie
Vraiment ne méprise pas tes lendemains
Où que tu en sois aujourd'hui...
Dans nos différences, le cadeau c'est d'être en paix
Aimer les gens et se faire aimer
C'est du travail
Ecoute ma prière, s'il te plaît écoute ma prière
Je t'aime d'avance
Je ne connais même pas ton nom
Je ne sais même pas où tu te trouves
Mais je t'attends
Le nom de celui que j'épouserai est inscrit dans l'agenda de mon destin
Auparavant, j'étais très pressée de vivre tout ce que je pouvais vivre
En échange cela m'a apporté beaucoup de souffrance
Maintenant, je t'attends
Tu es mon homme, celui qui marchera à mes cotés sur cette terre.
Tu es dans mes prières, chaque jour
Parce que je veux te voir, reconnaître que c'est bien toi
C'est pour ça que je t'attends
L'amour étant quelque chose de rare, je patienterai jusqu'à ce que tu m'emmènes
All songs written and composed by Julia Sarr/Patrice Larose,
except Yitté (Leïty M'Baye) and Yobuma (J.Sarr/L.Kanza)
Published by Nø Førmat!
except Yobuma (Universal Music Publishing France)
All vocals, guitars, palmas and keyboards recorded by Patrice Larose at the studio Caravan between december 2004 and may 2005 except
- Julia's vocals on Namana, Samei Dagan, Yitté and Xaley bu ndaw recorded by Lucas Chauvière at Studio L'atelier in March 2005
- Youssou N'dour vocals recorded by Jean Baptiste Brunhes at Garden Studio in March 2005
All percussion recorded by recorded by Lucas Chauvière at Studio L'atelier in March 2005
Mixed by Jean Baptiste Brunhes and Patrice Larose at Garden Studio from May 2nd to 5th 2005
Mastered by Yves Delaunay at studio Diam on June 6th 2005
Produced by Laurent Bizot
Julia Sarr : all leads and backing vocals
Patrice Larose : all guitars, oud, palmas, percussions and drum programming
Guem
Tafa Cissé : Sabar, djembe, bongos
Jean Philippe Rykiel : Keyboards
Mino Cinelu: Udu, wavedrum, ambience percussion, cymbals, cajon, caixixi, shaker, crusher, metal percussion
Namana
Mino Cinelu : shaker, cajon
Leïty M'Baye : calabash, tama
Set luna Djamonodjî
Youssou N'dour : vocals
Waruna
Mino Cinelu : udu, cajon
Ricardo Garcia : additional flamenca guitar
Yitté
Leïty M'Baye : lead vocal, guitar, calabash, paper
Ricardo Garcia : flamenca guitar
Flor de mi secreto
Ricardo Garcia : additional flamenca guitar
Mino Cinelu : shaker on cajon
Xalè bu ndàw
Mino Cinelu : triangle
Nimala Djuré
Mino Cinelu: udu, cajon, cymbals, ambient percussion, cabassa, shaker
Taffa Cissé : tama
Samaï Dàgân
Mino Cinelu : udu, small cymbals
Yow Laï xar
Mino Cinelu : djembe, triangles, balais, metals, satellite drum
Taffa Cissé : djembe
Flor para M
Baryton guitar : Patrice Larose
Mino Cinelu appears courtesy of Universal Music Jazz France
Youssou N'dour appears courtesy of Nonesuch Records
Rien de froidement conceptuel dans cette rencontre improbable entre tradition sénégalaise et flamenco resongé. Plutôt l'évidence d'un geste par lequel deux artistes, entre hasard et nécessité, décident soudain de croiser trajectoires et expériences pour se coltiner sans fard à l'altérité et sonder au plus profond leurs questionnements identitaires. Comment trouver sa voix dans ce brouhaha ambiant de plus en plus confus et saturé ? Comment la démêler enfin de cet écheveau inextricable de racines ancestrales, d'histoires individuelles, de traditions intimement enlacées qui hantent nos mémoires et façonnent notre rapport au monde ?
Cette quête essentielle, Julia Sarr et Patrice Larose ont décidé de l'entreprendre ensemble, en rompant les amarres en quelque sorte, en faisant le pari de se perdre dans l' « étrangeté » de l'autre pour, au terme du processus, mieux se retrouver - chacun différent de ce qu'il croyait être ; assurément plus proche que jamais de son intimité. Car c'est bien d'un voyage qu'il s'agit ici, musical et initiatique, par lequel deux artistes, avançant d'abord l'un vers l'autre pas à pas dans un chemin truffé d'arabesques, d'esquives et de contournements, finissent par aborder ensemble des territoires n'appartenant en propre ni à l'un ni à l'autre.
Le résultat est magnifique de poésie instantanée. Jamais, d'une certaine façon, Julia Sarr, aventurant la langue fluide et rugueuse de ses ancêtres, le woloff, aux confins du Cante Jondo de la tradition flamenca, n'a semblé si proche de ses racines sénégalaises, retrouvant comme par magie, dans ce détour, la puissance incantatoire des griots ; jamais de son côté Patrice Larose, empruntant autant au jazz qu'aux diverses formes issues de la tradition flamenca de quoi confectionner tout un ensemble d'écrins subtils et raffinés à la voix d'or de Julia, n'a semblé plus maître de son langage syncrétique et naturellement métissé que dans cette confrontation indirecte à l'Afrique. Et cette musique habitée, étrangement sereine et apaisée, sonne au final comme la métaphore d'un monde où l'autre ne serait plus perçu comme une limite ou une menace, mais comme un corps et une conscience où expérimenter sa différence et renaître à soi-même.
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Julia Sarr, née à Dakar, Sénégal, mais installée en France depuis vingt-cinq ans maintenant, est une jeune femme d'aujourd'hui, une Africaine de Paris, cultivée curieuse de l'autre, ancrée dans sa culture d'origine, la culture woloff, mais ouverte au monde, à ses métamorphoses, à son métissage incessant. Chanteuse au timbre clair, elle doit à sa technique sans faille ainsi qu'à la puissance émotionnelle exceptionnelle qui se dégage de sa voix, d'avoir participé au cours de ces dernières années à un nombre considérable de projets aussi bien dans le champ de la musique africaine (d'Oumou Sangaré à Papa Wemba en passant par Miriam Makéba, Youssou N'Dour ou Koffi Olomide) que dans la variété (MC Solaar). Mais c'est incontestablement son association de plus de dix ans avec le chanteur Congolais Lokua Kanza qui aura jusqu'ici marqué le plus fortement les esprits et orienté sa carrière. Ce disque, le premier à faire entendre sa voix dans ce qu'elle a de plus intime, marque sans aucun doute un nouveau départ.
Guitariste virtuose, amoureux du son acoustique, mais aussi compositeur original et arrangeur brillant, Patrice Larose fait partie de ces hommes de l'ombre dont le talent protéiforme est à la mesure de la discrétion. Passionné de Flamenco (un de ses grands-pères est Espagnol), il crée dés 1990 un premier orchestre mêlant flamenco et jazz avant de multiplier les expériences dans les domaines les plus variés (de la salsa à la musique africaine, s'initiant notamment au M'balax Sénégalais en compagnie du griot Leîti M'Baye lors de son arrivée à Paris en 1997). Partenaire privilégié du chanteur brésilien Marcio Faraco depuis le tournant des années 2000, il participera en tant que guitariste et arrangeur à la confection de ses deux derniers albums chez Universal Jazz, avant de décider de voler de ses propres ailes. Cette collaboration avec Julia Sarr est son premier projet discographique véritablement personnel.